CNERIC

C’est avec joie et étonnement que je suis tombée “par hasard” sur le site web du CNERIC, un centre de recherches scientifiques qui se penche, enfin, sur les mystères de la Conscience, mais aussi sur ceux de la mort et des NDE.
C’est avec joie et étonnement, que je suis tombée par « hasard », sur le site web du CNERIC.

Ce centre de recherches scientifiques se penche, enfin, sur les mystères de la Conscience, mais aussi sur ceux de la mort et des NDE OU EMI (Expérience de Mort Imminente)…

PRÉSENTATION DU CNERIC

Association à but non lucratif, le Centre National d’Etude, de Recherche et d’Information sur la Conscience est né à partir d’un constat: depuis que l’homme s’intéresse à ce qu’il croit faire son originalité dans le monde des espèces – et que les penseurs et divers philosophes ont nommé « conscience » – la nature même de cet attribut reste inconnue et fait l’objet de théories aussi variées qu’impuissantes à en définir le où, le pourquoi et le comment. Comme encore récemment la douleur, la conscience ne fait l’objet d’aucun enseignement dans les Facultés de Médecine.

Photo de Hal Gatewood on Unsplash

Comme l’étude et le traitement de la douleur faisaient peur il y a quelques décennies, l’étude de la conscience, se référant nécessairement à la mort, éloigne chercheurs et cliniciens de la quête qu’elle mérite. Cette défiance des scientifiques peut être compris,e lorsque l’on se réfère à certains ouvrages de vulgarisation, ayant pour thème les Expériences de Mort Imminente, et dont les motivations se trouvent dans le sensationnel, ou l’ésotérisme.

Bien entendu, les États Modifiés de Conscience existent et sont l’objet de travaux sérieux sur le sommeil paradoxal, les expériences hors du corps, les états méditatifs, l’étude des substances hallucinogènes… La physique des particules, ainsi que la cosmologie, ont aussi beaucoup à nous apprendre sur le sujet, en nous prouvant un jour qu’il existe une autre réalité de l’univers.

MISSION ET OBJECTIFS

La Vie, la Mort, font partie de notre condition et toutes les recherches doivent tendre à en élucider la connaissance, avec des retombées concrètes en médecine, en éthique et en philosophie.

Photo artnovielysa: Droit d’auteur

Les neurosciences cognitives, la psychiatrie et la psychologie, l’anthropologie, la pharmacologie, l’ethnobotanique, la philosophie et l’art, sont autant de domaines à explorer en transdisciplinarité afin de tenter d’approfondir la connaissance de la conscience. Favoriser cette recherche existante et en susciter le développement représente l’un de nos objectifs.

Les enjeux de cette connaissance passent par l’étude des états modifiés de conscience, pour tenter d’en expliquer et comprendre l’état « normal » , condition indispensable pour formuler les concepts de santé mentale, essayer des thérapies en psychologie clinique et comprendre les mécanismes de la perception.

Informer nos contemporains sur tous ces thèmes, de façon neutre et dégagée de toute connotation communautaire, représente enfin l’une de nos raisons d’exister.

Docteur Jean Pierre Postel, Président du CNERIC

LE POINT DE VUE D’UN PSYCHOLOGUE CLINICIEN: JEAN DENIS FAUXPOINT

La naissance de cette association me fournit l’occasion de poser quelques jalons concernant les questions et les enjeux posés par la mort au 21ème siècle. C’est donc avec joie que j’entreprends ici, comme pierre aux fondements de notre future réflexion commune, de baliser rapidement le champ d’intervention des différents acteurs impliqués dans l’étude de ce phénomène, avant de résumer l’état de mes réflexions en tant que psychologue clinicien, résolument intrigué par la nature étrange de la conscience, surtout dans ses fonctionnements limites.

Photo d’Andre Benz on Unsplash

Encore mal comprise, mal expliquée, mal vécue le plus souvent, la mort est pourtant un passage obligatoire pour chacun d’entre nous… Au-delà des croyances ancestrales qui, il n’y a pas si longtemps, étaient seules porteuses d’espoirs ou au moins de réponses partielles pour les représentants de l’espèce humaine devant l’abîme de l’inconnu, ces dernières décennies ont vu apparaître de nombreux courants de recherche, destinés à essayer d’apporter quelques lumières sur la réalité du moment de la mort, juste un peu avant, juste un peu après…

Par ailleurs, et c’est ce qui nous réunit au sein de cette jeune association, l’apparition de techniques de réanimation de plus en plus performantes et la naissance du mouvement d’accompagnement des mourants ont révélé la fréquence élevée avec laquelle ces derniers étaient les sujets d’expériences extraordinaires, décrits aujourd’hui comme des « États de Mort Imminente ».

Les médecins ont délimité très précisément les états de fonctionnement ou de mort cérébrale, les ethnologues et les anthropologues ont pu montrer combien les descriptions de ces étranges expériences semblaient convergentes à travers le monde, les philosophes travaillent encore sur les implications du pari pascalien, les sociologues nous parlent de la difficulté d’appréhender sereinement notre propre mort et celle de nos proches, notamment à cause de la quasi disparition des manifestations et des rites sociaux entourant ce passage (alors même que la naissance des rites funéraires a pu être considérée par certains comme marquant la naissance de l’humanité consciente…).

Photo stockdevil: Droit d’auteur

Et les spécialistes de la psyché, dont je fais partie, quelle est leur position ?

La première question des psychologues ou psychothérapeutes travaillant sur les états de mort imminente rejoint directement la notion de conscience. En effet, lorsque l’on se saisit des témoignages ou des modèles théoriques construits jusqu’à présent pour rendre compte de ces phénomènes, il semble que l’on arrive à une représentation de la relation corps/psychisme très différente de celle des modèles dominants jusque là : la conscience ne peut plus être le seul produit de l’activité cérébrale. La première conclusion raisonnable de ces travaux est que la conscience ne s’éteint pas complètement au moment de la mort, il en reste quelque chose, encore à circonscrire et à définir.

Notons que les premiers résultats de la recherche sur les états de mort imminente rejoignent ceux des travaux portant sur les états modifiés de conscience, sur les phénomènes constatés mais encore inexpliqués, situés au cœur de la réflexion parapsychologique (comme la transmission de pensée ou la télékinésie) et même sur les implications des lois de la physique quantique: la conscience n’est pas plus le simple produit de l’activité cérébrale qu’elle n’est limitée à l’enveloppe corporelle. Elle serait plutôt comme un champ d’onde en étroite interaction avec la matière, nous reliant tous les uns aux autres et au monde autour de nous.

Le deuxième intérêt majeur de ce type de recherche prend racine dans la relation patient/thérapeute. Tout d’abord, la capacité d’écoute d’un thérapeute, sensibilisé à ce domaine limite de l’activité psychique, réduit le principal problème rencontré par les gens qui font ce type d’expérience : l’incrédulité des personnes vers qui ils se tournent pour raconter leur expérience extraordinaire.

Photo natalia0103: Droit d’auteur

Il faut savoir que cette attitude de non-recevoir, voire de stigmatisation comme psychologiquement fragile si ce n’est complètement fou (bien compréhensible au demeurant étant donné l’état des connaissances du public en ce domaine), rencontrée auprès des proches ou même des professionnels de santé, rend difficile l’intégration correcte d’un phénomène déjà psychiquement complexe en lui-même.

Cette problématique est telle que des réseaux d’écoute spécialisés sont actuellement  en construction en France, afin de mettre en place un dispositif d’accueil pour les personnes ayant vécu ce type d’expérience, tout en définissant les critères cliniques permettant de différencier les « expériences extraordinaires » des troubles pathologiques.

Enfin, comme nous l’avons dit plus haut, la perspective de la mort est l’une des trois questions existentielle partagées par tous les êtres humains. Le rôle du thérapeute consiste alors à permettre à ses patients de donner du sens à cette expérience, à l’intégrer dans le cours de leur vie, pour dépasser une interrogation primordiale souvent invalidante quand elle est refoulée.

Ceci se fait d’une part en les rassurant quant à la véracité de ce qu’ils ont vécu. Et l’accueillant le fera d’autant mieux qu’il disposera d’exemples concrets, similaires à ceux évoqués devant lui pour « normaliser » ce récit, et de modèles explicatifs de ces phénomènes psychiques pour soutenir d’un cadre théorique, même incomplet, ce qui est raconté.

D’autre part, la signification de ce type d’expérience apparaît aussi dans les transformations profondes qui découlent en général de ce voyage aux confins de la conscience : modification importante du système de valeurs, beaucoup plus axée sur les relations humaines, la richesse du cœur, avec comme bannières la générosité et la joie de vivre…

Le thérapeute devient le témoin de ce chemin de vie, un soutien éventuel le temps que les gens intègrent complètement dans leur vie quotidienne ces changements parfois marquants, encore considérés de manière très ambivalente dans notre monde moderne et individualiste.

Photo: Mohamed Nohassi on Unsplash

C’est pour poursuivre ensemble sur ce chemin intrigant et merveilleux, où la mort nous rapproche de la vie et des vivants, que notre association a vu le jour, et j’en profite ici bien évidemment pour lui souhaiter une longue vie, souhaitant ainsi qu’elle nous fournisse l’occasion de rencontres mutuellement enrichissantes, et espérons-le, utiles à la compréhension de la nature de la conscience, pour aller sereinement à la rencontre de la mort…”

Jean Denis Fauxpoint, Psychologue Clinicien et Hypnothérapeute

Source: CNERIC