HARCÈLEMENT SCOLAIRE

Du temps de mon enfance dans les années 60-70, la question du bouc émissaire, ou de la tête de turc en milieu scolaire, était un phénomène tabou et occulté. Ni famille, parents, enseignants, proches, etc. ne s’en préoccupait à l’époque.

Je fus moi-même persécutée dans l’indifférence générale, près de 7 ans à l’école primaire, puis au début de l’école secondaire. Je suis donc heureuse de constater, que les trausmatismes, ainsi que les séquelles psychologiques et comportementales importantes en découlant, sont aujourd’hui pris au sérieux et dénoncés.

Photo by Aaron Burden on Unsplash

Au point que le Ministre de l’Éducation Nationale en France, Luc Chatel, a fini par ouvrir des assises nationales l’année dernière sur le harcèlement scolaire. À partir du 24 janvier 2012, Il a décider de lancer une vaste campagne virale contre le harcèlement entre élèves.

Or je peux attester que, – infligés injustement et de façon répétée sur une longue période au moment où la personnalité se développe -, les conséquences des bleus à l’âme sont souvent bien plus graves, que les coups portés physiquement dans l’instant. Mêmes si malheureusement ils ne laissent aucune trace… du moins en apparence!

Voici quelques articles sur ce sujet qui ne DOIT plus jamais laisser quiconque indifférent, en particulier les parents…

Harcèlement scolaire: Luc Chatel a dévoilé son plan d’attaque
21 contributions
Publié le 2 mai 2011 par 20minutes.fr
Illustration harcèlement scolaire dans une école en Allemagne, le 10 avril 2004. UMDORF/IMAGO/SIPA
ÉDUCATION – Le ministre a ouvert ce lundi matin les assises nationales sur la question…
Passer à l’action et vite. Dans un discours fleuve très volontariste, le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, a ouvert ce lundi matin, les assises nationales sur le harcèlement scolaire qui s’achèveront mardi. «Je ne remettrai pas ce sujet sous le tapis et je n’en demeurerai pas à l’incantation», a-t-il affirmé tout de go, avant d’annoncer les mesures qui seront mises en œuvre pour tenter d’éradiquer ce fléau, qui touche 10% des écoliers. Des mesures qui sont largement inspirées du rapport que Luc Chatel a reçu le 12 avril du chercheur Eric Debarbieux.
Mieux connaître le phénomène
Première priorité pour le ministre: mieux identifier le phénomène du harcèlement scolaire. Pour ce faire, les enquêtes nationales de victimation seront pérennisées et menées tous les deux ans, dans le premier et le second degré. Le ministre souhaite aussi que ces études de victimation puissent être réalisées localement par les équipes mobiles de sécurité. Les chefs d’établissements pourront ainsi décider de diligenter une enquête dans leur établissement. Autre outil pour aider les équipes éducatives à identifier les cas de harcèlement: un guide réalisé avec l’aide de pédopsychiatres, sera mis à leur disposition dès l’automne prochain.
Former les équipes
Pour remporter la bataille contre la violence scolaire, le ministre a aussi souligné son intention de mobiliser toute la communauté éducative. Les chefs d’établissements seront formés au repérage et au traitement du harcèlement, tout comme les enseignants, qui verront leur cursus doté de modules sur le sujet. Ces derniers devront d’ailleurs faire de la lutte contre le harcèlement, l’un des objectifs de l’éducation sociale et civique prévue dans le socle commun de compétences que chaque élève doit avoir acquis à l’issue de sa scolarité obligatoire. La prévention du cyber harcèlement sera également intégrée au Brevet informatique et Internet  (attestation délivrée aux élèves des écoles élémentaires, des collèges, des lycées prouvant leur maitrise dans ce domaine).
Sensibiliser le grand public
Les élèves et leurs parents n’ont pas été oubliés, puisque Luc Chatel lancera  une campagne d’information sur le harcèlement scolaire via un site Internet à l’automne prochain. Celui-ci comprendra des jeux, des forums, une base documentaire… afin de capter l’attention de tous. Plus important encore: Les parents dont les enfants sont victimes de violences scolaires ne seront désormais plus seuls. Car ils disposeront bientôt  d’un numéro d’appel unique, qu’ils pourront utiliser pour obtenir des conseils. Ils pourront aussi s’adresser à la médiatrice de l’Education nationale s’ils estiment que l’établissement de leur enfant ne prend pas suffisamment en compte les violences qu’il subit. Enfin, dès la rentrée prochaine, des commissions éducatives seront mises en places dans les établissements pour traiter des cas de harcèlement signalés et imaginer d’éventuelles sanctions disciplinaires pour les élèves coupables de tels actes.
Delphine Bancaud

Harcèlement scolaire: Luc Chatel a dévoilé son plan d’attaque!

Publié le 2 mai 2011 par 20minutes.fr

 

ÉDUCATION – Le ministre a ouvert ce lundi matin les assises nationales sur la question…

Passer à l’action et vite. Dans un discours fleuve très volontariste, le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, a ouvert ce lundi matin, les assises nationales sur le harcèlement scolaire qui s’achèveront mardi. «Je ne remettrai pas ce sujet sous le tapis et je n’en demeurerai pas à l’incantation», a-t-il affirmé tout de go, avant d’annoncer les mesures qui seront mises en œuvre pour tenter d’éradiquer ce fléau, qui touche 10% des écoliers. Des mesures qui sont largement inspirées du rapport que Luc Chatel a reçu le 12 avril du chercheur Eric Debarbieux.

Mieux connaître le phénomène

Première priorité pour le ministre: mieux identifier le phénomène du harcèlement scolaire. Pour ce faire, les enquêtes nationales de victimation seront pérennisées et menées tous les deux ans, dans le premier et le second degré. Le ministre souhaite aussi que ces études de victimation puissent être réalisées localement par les équipes mobiles de sécurité. Les chefs d’établissements pourront ainsi décider de diligenter une enquête dans leur établissement. Autre outil pour aider les équipes éducatives à identifier les cas de harcèlement: un guide réalisé avec l’aide de pédopsychiatres, sera mis à leur disposition dès l’automne prochain.

Former les équipes

Pour remporter la bataille contre la violence scolaire, le ministre a aussi souligné son intention de mobiliser toute la communauté éducative. Les chefs d’établissements seront formés au repérage et au traitement du harcèlement, tout comme les enseignants, qui verront leur cursus doté de modules sur le sujet. Ces derniers devront d’ailleurs faire de la lutte contre le harcèlement, l’un des objectifs de l’éducation sociale et civique prévue dans le socle commun de compétences que chaque élève doit avoir acquis à l’issue de sa scolarité obligatoire. La prévention du cyber harcèlement sera également intégrée au Brevet informatique et Internet  (attestation délivrée aux élèves des écoles élémentaires, des collèges, des lycées prouvant leur maitrise dans ce domaine).

Sensibiliser le grand public

Les élèves et leurs parents n’ont pas été oubliés, puisque Luc Chatel lancera  une campagne d’information sur le harcèlement scolaire via un site Internet à l’automne prochain. Celui-ci comprendra des jeux, des forums, une base documentaire… afin de capter l’attention de tous. Plus important encore: Les parents dont les enfants sont victimes de violences scolaires ne seront désormais plus seuls. Car ils disposeront bientôt  d’un numéro d’appel unique, qu’ils pourront utiliser pour obtenir des conseils. Ils pourront aussi s’adresser à la médiatrice de l’Education nationale s’ils estiment que l’établissement de leur enfant ne prend pas suffisamment en compte les violences qu’il subit. Enfin, dès la rentrée prochaine, des commissions éducatives seront mises en places dans les établissements pour traiter des cas de harcèlement signalés et imaginer d’éventuelles sanctions disciplinaires pour les élèves coupables de tels actes.
Delphine Bancaud

Source: 20minutes.fr

Le harcèlement scolaire dans le viseur

Créé le 24-01-2012 à 07h41 – Mis à jour à 12h12

Par Le Nouvel Observateur avec AFP

Le ministère de l’Education nationale lance une vaste campagne virale contre le harcèlement entre élèves.

Trois petits films très réalistes qui présentent des situations de harcèlements entre élèves et qui mettent en garde contre leurs effets, vont être diffusés à partir du mardi 24 janvier sur internet, dans le cadre de la campagne “Agir contre le harcèlement à l’école” du ministère de l’Education nationale.

Des spots télévisés plus courts, diffusés sur France Télévisions, et un site internet (www.Agircontreleharcelementalecole.gouv.fr) viendront compléter cette campagne destinée à “lever le tabou” sur ce phénomène et à “responsabiliser” élèves, parents et personnels de l’Education nationale pour le combattre.

Touchant environ un enfant sur dix en primaire et au collège, le harcèlement peut aller du vol de goûter ou des moqueries aux insultes, brimades ou menaces, jusqu’aux coups, au racket ou aux violences sexuelles.

Dès mardi, trois petits “films viraux” vont être diffusés “massivement” sur internet, notamment via les plateformes vidéos Dailymotion et YouTube, avec un objectif de “contagion” via la Toile, a expliqué Alexandre Montay, délégué à la communication du ministère.

C’est la première fois qu’une institution comme la nôtre prend la parole de cette façon“, a-t-il ajouté.

Ces trois films d’environ deux minutes, tournés avec de jeunes comédiens non professionnels, mettent chacun l’accent sur des formes différentes de harcèlements: insultes, claques et mise à l’écart pour l’un, moqueries sur le physique et “cyberharcèlement” via des smartphones pour un autre, harcèlement sexuel et diffusion de rumeurs infondées pour le troisième.

“Conduites suicidaires”

Les films ont en commun un même message final : “Le harcèlement à l’école peut avoir des conséquences sérieuses : perte de confiance, troubles psychologiques, dépression, conduites suicidaires“.

Et à chaque fois, les situations sont vues à travers le regard du même élève témoin, au final intervient pour dénoncer le harcèlement. “Cette figure centrale du témoin est un choix délibéré et réfléchi des scientifiques qui ont validé la campagne“, explique le chercheur Eric Debarbieux, en évoquant à l’appui de sa démonstration une étude finlandaise et des campagnes à l’étranger.

Le rôle des témoins est primordial car nombre de victimes sont ostracisées. Cela permet de porter une capacité d’indignation, de refuser l’indifférence, de montrer aux agresseurs qu’ils ne dominent pas et de faire prendre conscience que c’est le collectif qui doit réagir“, ajoute le sociologue de l’éducation, auteur d’un rapport sur le harcèlement scolaire remis au ministre de l’Education nationale en avril dernier.

Tirés de ces petits films, des clips de 20 secondes vont aussi être diffusés, gratuitement, sur France Télévisions, avec ce message: “Avant qu’il n’en garde des traces à vie, agissons.”

Enfin, le ministère va lancer un site d’informations pour le grand public. Ce site répond notamment aux questions pratiques “Que faire?” ou “Qui contacter?“, par exemple via le numéro Vert 119 “Allô Enfance en danger” ou le numéro Net écoute 0820.200.000 contre le cyberharcèlement.

Les internautes peuvent aussi écouter des paroles d’experts, comme les pédopsychiatres Nicolas Catheline et Marcel Rufo ou la directrice de “e-enfance” (protection des enfants sur la Toile), Justine Atlan. Et un “petit quizz introspectif” permet de tester ses savoirs sur le harcèlement.

Si la France a pris conscience du problème plus tardivement que d’autres pays, l’implication de grands médias dans cette campagne devrait maintenant créer un cercle vertueux“, parie Eric Debarbieux.

La victimisation des enfants à l’école primaire

Sonia Fischer,Vanessa Bollier 406,402

Travail de maturité 2005, Collège Calvin Maître responsable: François Lombard

Résumé

Ce travail traite de la victimisation entre élèves d’école primaire. Ce sujet très complexe est souvent mal interprété et minimisé. Nous avons souvent sur ce phénomène, des idées préconçues qui se révèlent fausses, comme le fait de croire que le rejet de l’enfant-victime est dû à des caractéristiques d’un physique déplaisant.

Il est donc développé dans ce travail, toutes les causes qui entraînent ce phénomène. Toutes nos remarques et analyses sont fondées sur des ouvrages consacrés à ce problème. Nous avons consolidé notre recherche grâce à des entretiens de personnes qui côtoient ou ont côtoyé ce problème dans leur quotidien. Ce travail se termine en proposant quelques solutions simples. Son objectif étant de mieux comprendre ce problème pour mieux intervenir.

Introduction

«Dans la cour de récréation, les enfants apprennent à vivre ensemble et mettent en place des règles sociales» explique Julie Delalande, ethnologue, auteur d’un ouvrage sur l’univers des récréations en classes maternelles et primaires. «L’enjeu pour eux est de trouver leur place, de s’intégrer au groupe de pairs qui existe dans la classe. Le moyen, c’est de développer un type de comportements reconnus comme étant ceux du groupe, qui se constitue autour d’une personnalité un peu plus charismatique que les autre. Et puis, en restant seul, on risque de s’ennuyer ou de se faire embêter.» [6]

Photo rafaelbenariDroit d’auteur

Il est vrai que rester seul, que l’on soit adulte ou enfant, peut provoquer en nous un sentiment de solitude et de rejet. Notre sujet d’étude consistera donc à étudier ce phénomène. Nous allons traiter, tout au long de ce travail, la violence qui régit dans le monde des jeunes enfants, qui d’après nous, est trop souvent minimisée ou oubliée.

Nous nous sommes intéressées aux enfants de l’école primaire car nous pensons qu’à cet âge, ils ne sont pas toujours conscients de l’étendue des dégâts et des souffrances causées par leur comportement. Notre attention s’est surtout portée sur la victime, sur ses attitudes, ses craintes, son comportement, plutôt que sur l’agresseur car à notre avis la société et les médias «s’y intéressent» déjà suffisamment et ne se soucie que très peu de la victime. Par conséquent nous nous sommes posé une question essentielle, qui consiste à savoir pourquoi un élève isoléou rejeté par ses camarades de classe, apparaît-il souvent dans les groupes de l’école primaire?

Serai-ce dû aux caractéristiques physiques ou psychiques de la victime? Quels facteurs interviennent?

Nous tenterons, dans un premier temps, de comprendre le phénomène de la violence dans le cadre scolaire et de décrire les caractéristiques des individus impliqués.

Dans un deuxième temps, nous expliquerons l’influence que peut avoir un groupe sur un individu. Cette deuxième partie traitera donc de la dynamique des groupes car nous pensons que c’est un sujet essentiel à la compréhension du phénomène de victimisation.

La troisième partie sera consacrée à la recherche de solution pour combattre ce problème. L’objectif étant de réduire autant que possible, dans l’idéal d’éliminer complètement, les problèmes agresseur/victime sévissant à l’intérieur du cadre scolaire.

La quatrième partie comprendra la retranscription des entretiens que nous avons entretenu avec des personnes concernées pas ce phénomène. Nous avons souhaité connaître la représentation que se faisait les enseignants du «bouc émissaire», ses attitudes envers l’enfant désigné, les types d’interventions et stratégies utilisées ou proposées pour faire face ou prévenir ce phénomène. Nous avons également été intéressé par le point de vue de la victime sur le phénomène et ce qu’elle ressentait lors de cette période. Les entretiens ont donc été organisés dans ce but.

Nous allons conclure notre travail par nos analyses personnelles, lesquelles ont été tirées de notre travail de recherche et des entretiens. Nous mettrons en parallèle les descriptions que font les auteurs de ce phénomène avec celles de personnes impliquées.

Pour lire la suite de cet exposé: La victimisation des enfants à l’école primaire ou article en pdf

Pour terminer ce vaste débat, j’aimerais juste ajouter la chose suivante. Contrairement aux idées reçues, lorsque un enfant est victime de harcèlement scolaire, le problème ne peut lui être seul attribué. Rappelons, qu’il est persécuté par des tyrans et de surcroît ses pairs. Ces tyrans en puissance ne sont autres également, que des enfants, auxquels nous donnerions facilement le “bon dieu sans confession”. Ne vous y méprenez pas. Ils prennent un malin plaisir à dominer et à se réjouir de la souffrance de leur prochain !