MON EXPÉRIENCE ET CELLE DE MES ENFANTS…

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Vous est-il arrivé de retrouver clairement des bribes de vos vies passées dans votre propre enfance? Ou d’écouter médusés, – tout comme moi -, les récits précis de vos propres enfants ou des enfants de vos proches au sujet de leur “ancienne existence “? Seriez-vous capable d’y faire face, d’y accorder un quelconque crédit ou mieux encore de les soutenir dans pareil cas?

Voici quelques témoignages tirés de mon propre vécu…

Entre l’âge de 4 et 7 ans, mon fils aîné manifesta des terreurs et des comportements de souffrance extrême, relatifs à notre dernière vie antérieure commune. En effet, dès sa première entrée à l’école, vers 3 ans, il se mit systématiquement à hurler en s’accrochant à mes vêtements, s’écriant de façon plus que poignante: « Ne me laisse pas, ne pars pas! »

Certes, cette attitude semble relativement normale pour la majeure partie des enfants, devant se séparer provisoirement de leur mère pour la première fois durant une bonne partie de la journée. Mais lorsqu’elle est chronique, quotidienne et surtout ne s’apaise d’aucune manière jusqu’à passé l’âge de 6 ou 7ans, tout parent digne de ce nom est en droit de se poser certaines questions. Ce que je fis.

Déjà Ro-Hun thérapeute à l’époque, je ne mettais plus en doute les bienfaits d’un retour dans le passé en États Modifiés de Conscience (EMD), ni la nécessité de traiter d’abord les parents, avant de s’occuper de l’enfant. Ce dernier étant encore en symbiose avec sa mère ou son père, il arrive que des problématiques inconscientes leur appartenant sont vécues et exprimés par lui. Je décidai donc d’effectuer une séance de vie antérieure pour tenter d’élucider la conduite réccurente de mon fils.

J’y découvris une révélation suprenante. Lors de la première révolution russe, mon fils et moi étions non seulement déjà mère et fils, mais nous avions du assister, impuissants, à l’attaque de notre village en Ukraine, à sa destruction par le feu et à la mort violente de notre époux et père. En effet, beaucoup se souviennent des évènements de la Révolution de février 1917. Mais qui se remémore les soulèvements qui eurent lieu 10 ans avant?

Or, il s’avère que dès 1905, une première révolution éclata après la défaite de la Russie lors de la guerre russo-japonaise, entraînant des répercussions dans l’ensemble du pays. La répression sanglante d’une manifestation le 22 janvier 1905, lorsque qu’une partie de la population vint porter une supplique à Nicolas II à Saint-Pétersbourg, marqua le « Dimanche rouge ». Elle constitua l’une des tentatives du peuple russe de se libérer de son tsar. Puis, elle fut marquée par des soulèvements et des grèves de la part des ouvriers et des paysans, formant à cette occasion leurs premiers organes de pouvoirs indépendants de la tutelle de l’État, les Soviets.

Photo libre de droit: wikipedia

Quoiqu’il en soit, mon fils et moi durent fuir et marcher longtemps pour atteindre Kiev. Dans des circonstances trop longues à narrer, nous émigrâmes par bateau, dans des conditions particulièrement pénibles, aux États-Unis à New York. Historiquement parlant, l’émigration vers l’Amérique s’effectua en grande partie par des régions rurales pauvres d’Europe, – et principalement à partir de 1900 de l’Europe centrale et orientale -, où les populations cherchaient à échapper à la misère et au manque de perspectives.

Ce genre de voyage était de surcroît très difficile. Avant même de toucher terre, les migrants affrontaient mille maux. Le périple pouvait durer de 6 semaines à 6 mois, selon les conditions climatiques (tempêtes, calme plat, etc.). Chaque passager ayant rarement plus de 2m carré à lui pour le voyage, la maladie profitait de la promiscuité et des conditions d’hygiène précaires pour proliférer et le mal de mer s’y ajoutait. Plus la traversée durait, plus les conditions empiraient, engendrant la mort en cours de route des plus jeunes et des plus vieux. (Source: wikipedia.fr)

Une fois parvenus à Manhattan, la jeune paysanne étrangère, inalphabète, illetrée et traumatisée que j’étais alors, eut un mal fou à trouver un travail, un logement et à se faire comprendre. Je parvins enfin à me faire embaucher au premier étage d’un entrepôt au bord de la Hudson River, dans lequel je remplissais des sacs de céréales. Croyez-le ou non, dans ma vie présente je suis partie au même âge que cette femme à New York, afin d’y poursuivre mes études. J’emménageai au premier étage d’un ancien entrepôt transformé en loft, dans le aujourd’hui fameux quartier huppé du “meat market” (le marché aux viandes). Photo libre de droit: wikipedia

Nous tentions de survivre tant bien que mal. Alors âgé d’une dizaine d’années, mon fils jouait fréquemment avec les enfants des ouvrières travaillant avec moi. Jusqu’au jour où, il tomba par mégarde, – et la tête la première -, d’une ouverture permettant de lancer les sacs de grains sur une carriole dans la rue. Affolée, je me précipitai au dehors, craignant le pire. Il se releva indemne, bien qu’un peu sonné. Mais les cris de détresse de mes compagnes avaient attiré la police. Incapable de communiquer avec moi, cette dernière en conclut, qu’étant donné notre état avancé de précarité, j’avais voulu me débarrasser de mon enfant. Ils décidèrent de l’emmener de force dans un orphelinat. La scène terrible que je revécus à ce moment-là avec effroi m’en rappelait une autre. Un petit garçon hystérique qui hurlait:  Ne me laisse pas, ne pars pas! » À la suite de quoi, je ne le revis plus et ne sus jamais ce qu’il advint de lui…

Mon fils actuel dépassa sa terreur de me voir disparaître, jusqu’au moment où, – alors âgé de 9 ans -, il me raconta spontanément, et sans raison apparente, la suite de son histoire!

Mais il ne s’en tint pas là. Durant une année, et juste avant de s’endormir, il me confia tous les soirs le contexte, les pratiques spirituelles et les multiples détails d’une existence antérieure passée en tant que moine tibétain dans un monastère. Selon ses dires, celui.ci fut attaqué, puis détruit par les Huns. Je vérifiai sur le champ la possible véracité de son rapport, puisqu’il ne connaissait rien à l’époque du bouddhisme tibétain, ni de ces envahisseurs redoutables…

Il s’avère que: « lors de l’invasion de l’Inde septentrionale par les Huns au Ve siècle, la plupart des monastères bouddhistes furent détruits. Ce fut une perte notable pour la loi bouddhique car, contrairement à l’hindouisme, la force et la vitalité de la religion se concentrent essentiellement dans les grands monastères. L’essence du bouddhisme, rassemblée en quelques centres comme Nâlandâ, Vikramalashila ou Otanpûri, était une cible facile pour envahisseurs et pillards. Photo libre de droit: wikipedia

Il est vrai que ces monastères avaient amassé d’immenses richesses au fil des siècles. Ces viharas attiraient les donations de dévots et d’adeptes, et comme les moines pratiquaient encore une stricte discipline, ces offrandes étaient investies dans la pierre. Les monastères possédaient non seulement de vastes bâtiments pour abriter des centaines de moines, mais également des bibliothèques, des temples et même des villages aux alentours. (…) Il est certain qu’ils suscitaient la convoitise et représentaient des cibles de choix pour les envahisseurs.» (Source: Extrait du livre “Tibet, le pays sacrifié“)
Pour sa part, – et pourtant moins prolixe que son frère -, ma fille cadette ne resta pas en reste. Alors que je regardais la vidéo du film Cabaret, du haut de ses 4 ans elle se mit à danser le charleston avec dextérité!

Deux ans plus tard, voici ce qu’elle me rapporta avec un naturel déconcertant. Elle fut autrefois une petite fille blonde aux yeux bleus, de 11 ou 12 ans, lors de la deuxième guerre mondiale. Poursuivie dans les bois par des militaires allemands, elle fut fusillée froidement dans le dos, de même que sa sa famille et un groupe d’une vingtaine de personnes…

Ces témoignages tirés de mon propre vécu, ainsi que ce Dossier Spécial, ses nombreuses vidéos (principalement en anglais) et preuves extraordinaires de récits d’enfants sur leurs mémoires de vies antérieures, attestent de la trop grande généralité du phénomène, pour être relégué à une simple coïncidence ou au fait d’une imagination trop fertile…

Photo libre de droit: wikipedia et Source