PAS DE THÉRAPIE POUR LA SOCIÉTÉ!

Photo by Patrick Hendry on Unsplash

« C’est la première fois dans l’histoire de l’humanité, que nous sommes tous concernés par le drame collectif, qui se joue actuellement dans notre société. Or une société ne peut entreprendre de thérapie!

Lorsqu’une personne commence une psychothérapie, elle explore ce qui se passe en elle, à la fois sur un plan émotionnel, psychologique et spirituel. Si nous décidons  individuellement de consulter un psychothérapeute, c’est parce que nous savons qu’il est important de faire face, de reconnaître, de traiter les énergies présentes à l’intérieur de nous. Car même si nous n’en avons pas conscience, celles-ci influencent nos vies inconsciemment. Nul besoin d’être fou aujourd’hui pour entamer un tel travail, comme les gens le pensaient autrefois. Nous admettons à présent le danger des croyances méconnues. L’un des aspects d’une démarche thérapeutique consiste justement à identifier les convictions qui nous dirigent. Mais c’est également le travail de toute une vie. 

Bien qu’une société ne puisse entreprendre de thérapie, il n’en demeure pas moins que des formes-pensées la gouvernent. Des formes-pensées qui déterminent ce qui se déroule dans le monde. Or une société, une civilisation, une planète, une humanité n’est autre qu’un ensemble d’individus. Par conséquent, lorsqu’un individu propose un “jeu”, – et il y a suffisamment d’êtres qui proposent ce genre de “jeux” -, alors quelque soit la forme-pensée qui le représente, elle nous influence tous…»

Bon nombre d’entre nous, – et probablement bien plus que nous ne pourrions le croire -, comprennent qu’il existe des agents sombres dans les coulisses de notre civilisation. Sombres, car ils ne produisent pas, ni ne donnent ou honorent la vie. Alors que de multiples personnes œuvrent au contraire, afin de présenter des modifications politiques et culturelles pour métamorphoser notre civilisation. Si notre génération (la génération baby boom, née entre 1944 et 1964) entamait une thérapie, elle n’aurait d’autre choix que de confronter le fait, qu’au cours de notre existence les “choses” ne se sont pas déroulées aussi bien que nous aurions pu l’imaginer. Notre génération pensait que nous allions “bien faire les choses” ou les améliorer en déclarant “Tout ce dont vous avez besoin est l’Amour” (All you need is Love – Chanson des Beetles). Beaucoup d’entre nous était “stone” (sous drogue) à l’époque…
Nous avons du en conclure que nous n’avions ni la structure, ni la maturité personnelle pour appliquer, ou faire respecter les changements que nous souhaitions voir apparaître dans notre monde. Je pensais autrefois, qu’au moment du dernier chapitre (de notre société), – du moins la génération du baby boom -, nous pourrions réunir toutes les ressources, intégrer toutes les pièces à l’intérieur de nous-mêmes, afin de devenir les êtres en la présence desquels ces transformations auraient lieu. Pour obtenir un monde d’amour, de paix, de prospérité et d’harmonie. Mais je crois que l’un des défis du fait de grandir, de vieillir est la tentation de tomber dans le cynisme.
Or, la génération de ceux qui “allaient tant améliorer les choses” ne peut à présent affirmer honnêtement que notre monde va mieux, mais qu’il s’est au contraire considérablement aggravé. Et si nous en recherchons la cause de plus près, nous sommes bien obligés de constater que nous avons sous-estimés la “noirceur”. Le Cours en Miracles dit: “Ne sous-estimer pas la vengeance de l’ego. Il est suspicieux au mieux et vicieux au pire”. Lorsque nous observons les forces qui, à la fois intérieurement et extérieurement, nous contrôlent, nous rendent petits, las et vieux, nous réalisons que de renverser ou de retourner les choses dans le “bon sens” est un travail beaucoup plus difficile que nous ne l’envisagions. Cependant, “Tout problème ne contient-il pas en essence sa propre solution?”.
Combien de Maîtres ont-ils marché sur la Terre sans chercher à “réparer” ou à “arranger les choses”? Lorsque les disciples de Jésus lui ont demandé, effrayés, de clamer la tempête et qu’en levant sa main il l’a apaisé, pour ensuite marcher sur l’eau, il ne s’est pas retourné en déclarant: ” Et bien, pourquoi n’avez-vous pas sorti “kit” (votre trousse à outils)?” Celui qui vous aurait permis de lire le manuel pour savoir comment tranquilliser la tempête et vous enseigner comment marcher sur l’eau! Par contre, Jésus déclara: ” Oh toi, ai un peu de foi…”. Ce qui voulait dire, “si vous saviez vraiment qui vous êtes, alors rien de ce qui vous fait peur n’existerait plus….”
Comme bien des gens, j’ai très longtemps cherché à “réajuster les choses”. Nous voulons améliorer les choses dans notre vie, sur Terre et particulièrement en ce qui concerne notre situation économique, politique et sociale. Mais si nous étions honnêtes, – ce que nous ne sommes pas en tant collectivement -, nous admettrions à quel point la situation est déprimante.(…) Nous n’avons pas de sphère publique pour traiter nos chagrins. Nous n’avons pas de lieu publique pour traiter nos peurs ou pour traiter notre expérience transformationnelle. Mais dans une certaine mesure, c’est ok. Car l’expérience transformationnelle de groupe n’est autre que celle qui émerge de l’expérience transformationnelle de l’individu…”

Bon nombre d’entre nous, – et probablement bien plus que nous ne pourrions le croire -, comprend qu’il existe des agents sombres dans les coulisses de notre civilisation. Sombres, car ils ne produisent pas, ni ne donnent ou honorent la vie. Alors que de multiples personnes œuvrent au contraire, afin de présenter des modifications politiques et culturelles pour métamorphoser notre civilisation. Si notre génération (la génération “baby boom”, née entre 1944 et 1964) entamait une thérapie, elle n’aurait d’autre choix que de confronter le fait, qu’au cours de notre existence les “choses” ne se sont pas déroulées aussi bien que nous aurions pu l’imaginer. Notre génération pensait que nous allions “bien faire les choses” ou les améliorer en déclarant “Tout ce dont vous avez besoin est l’Amour” (All you need is Love – Chanson des Beetles). Il est vrai que beaucoup d’entre nous était “stone” (sous drogue) à l’époque…

Photo droit d’auteur

Nous avons du en conclure que nous n’avions ni la structure, ni la maturité personnelle pour appliquer, ou faire respecter, les changements que nous souhaitions voir apparaître dans notre monde. Je pensais autrefois, qu’au moment du dernier chapitre (de notre société), – du moins la génération du baby boom -, nous pourrions réunir toutes les ressources, intégrer toutes les pièces à l’intérieur de nous-mêmes, afin de devenir les êtres en la présence desquels ces transformations auraient lieu. Pour obtenir un monde d’amour, de paix, de prospérité et d’harmonie. Mais je crois que l’un des défis du fait de grandir, de vieillir, est la tentation de tomber dans le cynisme. 

Or, la génération de ceux qui “allaient tant améliorer les choses” ne peut à présent affirmer honnêtement que notre monde va mieux, mais qu’il s’est au contraire considérablement aggravé. Et si nous en recherchons la cause de plus près, nous sommes bien obligés de constater que nous avons sous-estimé la “noirceur”. Le Cours en Miracles dit: «Ne sous-estimez pas la vengeance de l’ego. Il est au mieux suspicieux et au pire vicieux.» Lorsque nous observons les forces qui, à la fois intérieurement et extérieurement, nous contrôlent, nous rendent petits, las et vieux, nous réalisons que de renverser ou de retourner les choses dans le “bon sens” est un travail beaucoup plus difficile que nous ne l’envisagions. Cependant, “Tout problème ne contient-il pas en essence sa propre solution? ” 

Photo by Melvin Thambi on Unsplash

Combien de Maîtres ont-ils marché sur la Terre sans chercher à “réparer” ou à “arranger les choses”? Lorsque les disciples de Jésus lui ont demandé, effrayés, de calmer la tempête et qu’en levant sa main il l’a apaisé, pour ensuite marcher sur l’eau, il ne s’est pas retourné en déclarant: «Et bien, pourquoi n’avez-vous pas sorti votre “kit” (votre trousse à outils)? Celui qui vous aurait permis de lire le manuel pour savoir comment tranquilliser la tempête et vous enseigner comment marcher sur l’eau!» Par contre, Jésus déclara: «Oh toi, ai un peu de foi..». Ce qui voulait dire, «si vous saviez vraiment qui vous êtes, alors rien de ce qui vous fait peur n’existerait plus…»

marianne-williamson

Comme bien des gens, j’ai très longtemps cherché à “réajuster les choses”. Nous voulons améliorer les choses dans notre vie, sur Terre, et particulièrement en ce qui concerne notre situation économique, politique et sociale. Mais si nous étions honnêtes, – ce que nous ne sommes pas collectivement -, nous admettrions à quel point la situation est déprimante.(…) Nous n’avons pas de sphère publique pour traiter nos chagrins. Nous n’avons pas de lieu publique pour traiter nos peurs ou pour traiter notre expérience transformationnelle. Mais dans une certaine mesure, c’est ok! Car l’expérience transformationnelle de groupe n’est autre que celle qui émerge de l’expérience transformationnelle de l’individu…”

Extrait d’une conférence de Marianne Williamson