DOSSIER: LES CHAKRAS

Tout et n’importe quoi a été dit sur les chakras depuis que le mouvement New Age et son sous-produit, le développement personnel, s’est approprié la science ancestrale de la physiologie de notre système énergétique, vieille de plusieurs millénaires. De nombreux néophytes peu scrupuleux, en mal du titre nébuleux et ronflant de thérapeutes, prétendent détenir le pouvoir de les rééquilibrer, après avoir suivi quelques séminaires d’introduction dans ce vaste et complexe domaine. Pire encore, ils en enseignent à leur tour les rudiments pour arrondir leur fin de mois !

Or, seul un être dévoué au déploiement ou à la progression de sa propre conscience et de son coeur pour le bien de l’ensemble est capable, – à force d’expérience, de discipline et de pratique quotidienne sur le long terme -, d’offrir sa connaissance pour soutenir la guérison d’autrui. En réalité, nul autre en dehors de soi ne peut véritablement réunir le courage et la ténacité de s’harmoniser ou de se soigner. Pour la simple raison que nous demeurons fondamentalement les créateurs de nos désordres, maux psychiques, psychologiques, émotionnels et physiques, ainsi que des croyances les ayant engendrés.

À l’origine en sanskrit, le mot chakra se réfère à des objets vivants, ayant la forme d’un disque, d’un vortex, d’une roue, tels notre galaxie, le soleil ou les tornades; en l’occurrence une conscience et une énergie naturelles en perpétuel mouvement.

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Par conséquent, la notion issue du langage populaire de chakra ouvert ou de chakra fermé s’avère inappropriée. En effet, un chakra démontre soit:

  • une activité normale et saine,
  • un dysfonctionnement engendré par un blocage provenant de causes très variables allant:
    • du stress,
    • du surmenage,
    • d’une sur ou d’une sous activité mentale, émotionnelle ou physique,
    • de la dépression aux traumatismes individuels.
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Ce blocage s’exprime essentiellement par une décélération, ou une accélération excessive du mouvement rotatif. À titre d’exemple, il suffit d’observer le diaphragme d’un objectif photographique ouvert ou fermé.

 

 

 

 

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Ou mieux encore, l’eau du bain qui se vide pour en comprendre succinctement le fonctionnement. Si cette eau se trouve partiellement ralentie ou encombrée dans sa course par une substance quelconque, elle ne parvient plus à circuler, à s’évacuer correctement et le siphon se bouche. Le même phénomène s’applique pour ainsi dire à nos 7 centres énergétiques.

À la différence près, que l’obstruction résulte principalement aujourd’hui de notre sur indentification à l’ego et à la réalité matérielle :

  • nos besoins,
  • nos désirs,
  • notre soif de pouvoir et de contrôle ou au contraire nos échecs,
  • nos manques,
  • notre syndrome de séparation,
  • notre rationalisme outrancier,
  • notre amnésie collective.

Ces facteurs épuisent non seulement les 3 premiers chakras, mais également les réserves d’énergie vitale, comme celles de l’organisme. Ils isolent notre âme et condamnent nos 3 derniers chakras à l’abrutissement, voire à la somnolence de notre véritable intelligence.

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En Inde, un chakra désignait premièrement un disque de métal d’or, de cuivre ou de fer, symbolisant le pouvoir d’un râja nommé Chakravarti. Quant au Dharma bouddhique, il est symbolisé par une roue appelée dharmaçakra. Le premier sermon du Bouddha se trouve fréquemment assimilé à la mise en branle de la roue de la loi dharmaçakrapravartana.

Pour sa part, Dieu hindouiste de la protection et de la conservation, Vishnou possède 4 bras et 4 attributs associés. L’un d’entre eux est un disque lumineux ou Sudarshana qui, détruisant ses ennemis tel l’éclair, illustre la puissance de l’esprit se libérant de l’ignorance et des passions. Néanmoins appartenant aux textes de la shruti et se réclamant du Rig Veda vieux de plusieurs millénaires, les derniers Upanishads renferment les plus anciennes références aux chakras.

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Selon les enseignements des yogas – et plus spécifiquement le Sahaja Yoga et le Kundalinî Yoga -, il existe une puissante énergie primordiale, la Kundalinî. Lovée tel un serpent, enroulé un peu plus de 3 fois sur lui-même près de l’os du sacrum, elle parvient à s’éveiller grâce à des techniques précises de stimulation.

Elle s’élève ainsi le long de la colonne vertébrale à l’intérieur du canal Sushumna, notamment par le biais de la pratique d’asanas (postures), de pranayamas (techniques de souffle) et le chant de mantras.

De la base jusqu’au sommet de la tête, elle purifie chaque chakra par l’intermédiaire de circuits les reliant entre eux, dont les deux principaux sont: Ida et Pingala. Chacun représente respectivement l’énergie lunaire et solaire.

 

 

 

 

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Le yoga enseigne que la Kundalinî porte en elle la conscience du Soi. Son éveil conduit à la réalisation de cette conscience au sein du 7e chakra – ou chakra aux mille pétales – et à sa reconnexion avec la Conscience Divine. Elle ouvre la voie à la libre circulation des énergies vitales, sexuelles, créatrices et à l’intégration des polarités duelles.

Dans le tableau ci-dessous, les couleurs de la colonne de gauche suivent la convention généralement adoptée par le mouvement New Age. Tandis que celles de la colonne de droite sont plutôt mentionnées dans les écrits traditionnels, bien qu’il existe de nombreuses divergences selon les traditions.

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Quant à la soi-disant énergie subtile émise par nos chakras, elle ne mérite ce qualificatif qu’à la condition suivante. Si notre cerveau devient capable de traiter simultanément et lucidement jusqu’à 400 Mégabits d’informations par seconde. Pourtant chez l’individu lambda, celui-ci ne consent à n’en conscientiser qu’un montant dérisoire : 2000 d’entre elles!

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En effet, notre perception de la réalité découle principalement de l’interprétation des impressions environnementales, enregistrées par le cerveau grâce aux 5 sens ordinaires. Ces derniers captent des informations, puis les envoient sous forme de signaux électriques ou d’ondes au cerveau, afin que celui-ci les réceptionne et les décode avant de formuler sa réponse. Ce n’est qu’après l’analyse des influx nerveux et la retranscription du cortex d’une apparente réalité 3D, que le monde auquel nous adhérons prend forme.

Or l’humanité n’utilise actuellement qu’une fraction de son intelligence et de son potentiel cérébral véritable, soit 4 à 10% dans la plupart des cas. En d’autres termes 4 à 10% de nos capacités suffisent pour fonctionner!

L’utilité des 96 à 90% restants, – comme celui d’ailleurs des 96 à 90% de notre ADN ou ADN poubelle -, demeure méconnu à ce jour. On peut donc à juste titre s’interroger sur l’efficacité et la justesse de nos interprétations, de nos sensations, de nos convictions, de nos croyances, de notre état de conscience, censés prétendre expliquer les mystères d’un domaine aussi vaste que celui des chakras et des corps subtils!

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Le bien maigre pourcentage d’informations déchiffrées par notre cerveau constitue ce que nous concevons comme étant le réel, le concret, l’unique possible. Néanmoins, il ne s’agit que d’une option parmi tant d’autres en rapport avec le milieu extérieur. Une option qui se limite à la sensation comme au décryptage d’une énergie vibrant à une fréquence précise. Une fréquence si basse, une longueur d’onde si longue, une réalité si dense, que toute dimension oscillant plus rapidement lui échappe!

Pour employer une image simpliste, il vous est aisé de percevoir les palles d’un ventilateur à l’arrêt ou les hélices d’un avion. Mais pouvez-vous en dire autant, dès lors que vous les positionnez sur vitesse lente ou rapide ? Disparaissent-elles réellement ou tournent-elles trop vite pour que vous puissiez les voir ?

Par conséquent, nous sommes en droit de nous interroger sur ce qu’il advient du nombre gigantesque d’informations restantes enregistrées par notre centrale et notre système énergétique. D’où proviennent-elles et à quoi servent-elles ?

Écoutez l’interview de Ka Ren sur le Mystère des Chakras sur la radio Son de l’Espoir et dans l’émission Mystérieux Univers.

Des ateliers sont donnés sur le thème des chakras (sur demande uniquement et pour 10 personnes)